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Manger végé

 


L'alimentation végétarienne : quels effets sur la santé ?

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) définit l’alimentation végétarienne comme un régime excluant toute chair animale (viandes, poissons, crustacés…), tolérant moins de 10 g par semaine. Elle l’a comparée à l’alimentation omnivore dans un rapport de référence.


Les différents types de végétarisme

Le mot « végétarien » recouvre plusieurs réalités :

  • Ovovégétariens : consomment des œufs mais pas de produits laitiers.

  • Lactovégétariens : consomment des produits laitiers mais pas d'œuf.

  • Lacto-ovovégétariens : consomment œufs et laitages.

  • Végétaliens : excluent œufs, laitages, et tous produits issus de l’élevage (miel, cuir…).

Les données scientifiques sont plus nombreuses sur l’alimentation végétarienne « globale » que sur ses variantes, ce qui limite certaines conclusions.

🟫Repères alimentaires pour végétariens adultes

Fruits et légumes : 700 g/j
Légumineuses : 75 g/j (lacto-ovo) ou 120 g/j (végétaliens)
Féculents/pains : 170 g/j (lacto-ovo) ou 250 g/j (végétaliens), dont 120 g/j complets
Oléagineux : 65 g/j (lacto-ovo) ou 50 g/j (végétaliens)
Substituts de laitages frais : 350 g/j (lacto-ovo) ou 270 g/j (végétaliens)
Levure de bière : 10 à 15 g/j
Produits animaux tolérés (lacto-ovo) : lait 450 mL/j, œufs 30 g/j, fromage 50 g/j


Maladies cardiovasculaires : un effet protecteur ?

Des métanalyses récentes montrent que les régimes végétariens, en particulier les végétaliens, pourraient réduire :

  • le risque de cardiopathie ischémique

  • la pression artérielle

  • le cholestérol total et le LDL cholestérol

Toutefois, l'Anses estime que ces bénéfices sont appuyés par un faible niveau de preuve. Pour les variantes (lacto-ovo, végétalien), les données sont trop limitées pour conclure.

Diabète de type 2 : des bénéfices reconnus

Les végétariens ont généralement une alimentation :

  • moins riche en graisses saturées,

  • plus riche en fibres et en micronutriments.

Cela favoriserait une meilleure sensibilité à l’insuline et réduirait le risque de diabète de type 2.

Par exemple, une étude (Adventist Health Study-2) montre un risque de diabète réduit de moitié chez les végétaliens et lacto-ovo-végétariens comparés aux omnivores.

L’Anses confirme un effet protecteur modéré pour le végétarisme global et un effet plus faible mais présent pour les variantes.

Surpoids et poids de forme

Les végétariens affichent en moyenne un IMC plus bas que les omnivores. Les études montrent une perte de poids significative dans la majorité des cas (jusqu'à -5kg en moyenne), même sans restriction calorique stricte.

L’Anses note que ces régimes ne sont pas associés à une prise de poids.
Pour les femmes enceintes, les données sont encore trop limitées pour conclure sur l’effet du végétarisme sur la prise de poids durant la grossesse.


Ainsi l’alimentation végétarienne, bien construite, peut :

  • réduire le risque de diabète de type 2

  • aider à maintenir un poids de forme

  • offrir un potentiel protecteur contre certaines maladies cardiovasculaires

Mais attention, elle nécessite une vigilance nutritionnelle, surtout pour les régimes végétaliens ou en cas de situation particulière (grossesse, enfant…).


*Source Vidal

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