C'est le grand retour du scorbut
Le scorbut, cette maladie que l’on croyait reléguée aux livres d’histoire, fait un retour inattendu en France. Selon une étude récente, 888 enfants ont été hospitalisés pour cette affection entre 2015 et 2023, avec une augmentation marquée de 34,5 % après la pandémie de COVID-19.
Autrefois associé aux marins privés de fruits et légumes frais pendant de longs mois, le scorbut touche aujourd’hui des populations vulnérables, principalement en raison de la précarité alimentaire et des changements d’habitudes de consommation.
La faute à qui ?
Le scorbut est causé par une carence en vitamine C, un nutriment essentiel à la production de collagène, qui assure la solidité des tissus, des os et des vaisseaux sanguins.
Lorsqu’elle vient à manquer, plusieurs symptômes apparaissent progressivement : fatigue intense, douleurs musculaires et articulaires, saignements des gencives, retard de cicatrisation et, dans les cas avancés, anémie et fragilité osseuse.
Pourquoi le scorbut fait il un tel come back ?
La précarité socio-économique joue un rôle majeur : les familles les plus modestes ont un accès limité à une alimentation diversifiée et nutritive. L’inflation sur les produits alimentaires, qui a atteint 15 % début 2023, a aussi conduit de nombreux foyers à réduire leur consommation de fruits et légumes frais au profit de produits ultra-transformés, souvent pauvres en micronutriments.
Ces habitudes alimentaires de plats préparés et de fast-foods, contribuent à cette carence.
Qui sont les plus touchés ?
Les enfants sont particulièrement vulnérables, avec un âge moyen de 11 ans parmi les patients hospitalisés. Ce sont surtout les foyers en situation de précarité qui sont concernés, mais les personnes âgées et les étudiants aux ressources limitées peuvent également être à risque.
Quand les choses se compliquent.
Si elle n’est pas prise en charge, la maladie peut entraîner des douleurs articulaires sévères, de l'anémie, une grande fatigue et une augmentation du risque d’infections.
Rassurons nous, sa prévention est simple et peu coûteuse.
Côté naturo
Manger de saison, c’est non seulement bon pour la santé, mais aussi plus économique et écologique.
🌿 Autres sources naturelles de vitamine C
- Plantes médicinales : Acérola 🍒, Persil 🌿
- Astuces : Consommer cru ou en cuisson douce (vapeur) pour préserver la vitamine C
En intégrant ces aliments au menu et en sensibilisant son entourage à l’importance d’une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir efficacement cette carence et de préserver sa santé sur le long terme.
*Source Vidal
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