Accéder au contenu principal

Aïe Aïe mon ventre : la diverticulose


Diverticu.... quoi ?!

La diverticulose, à ne pas confondre avec le syndrome de côlon irritable, est une déformation de l'intestin. Elle passe souvent inaperçu sauf lorsque l'inflammation s'installe.

Avec l'âge, le gros intestin peut développer de petites poches appelées diverticules. Ces diverticules se forment lorsque la pression à l'intérieur du côlon augmente, poussant la paroi intestinale vers l'extérieur à travers des points faibles.
Imaginons un pneu de vélo qui se gonfle et crée une hernie à cause d'une usure localisée. C'est un peu le même principe.
La plupart du temps, ces diverticules ne causent aucun problème. Mais chez certaines personnes, ils peuvent s'enflammer et provoquer une infection, ce qu'on appelle une diverticulite.

Un point anatomie

Les différentes couches qui forment l'intestin :
L’intestin est formé de trois couches distinctes. De l’intérieur vers l’extérieur 


* la muqueuse, qui est chargée d’absorber l’eau et les aliments,
* la musculeuse, qui assure les mouvements poussant les aliments tout au long de l’intestin,
* la séreuse qui emballe l’intestin dans la cavité abdominale.

Quels sont les facteurs de risque ?

  • Un régime alimentaire pauvre en fibres : Les fibres alimentaires augmentent le volume des selles et facilitent leur passage dans le côlon, ce qui diminue la pression sur la paroi intestinale.
  • L'âge : La diverticulose est plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 60 ans.
  • L'obésité augmente la pression intra-abdominale, ce qui peut favoriser la formation de diverticules.
  • Le tabagisme qui endommage les parois intestinales et peut augmenter le risque de diverticulose.
  • Certains médicaments tels que les corticostéroïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).

Quels sont les symptômes ?

Dans la majorité des cas, nous ne ressentons aucun symptômes mais ces signes peuvent nous alerter : 

  • Des douleurs abdominales, généralement du côté gauche
  • Des ballonnements
  • Des gaz
  • Des troubles du transit intestinal (constipation ou diarrhée)
  • Des saignements rectaux

Dans certains cas, la diverticulose peut évoluer vers une diverticulite, une inflammation des diverticules.

Côté naturo

La diverticulose est intimement liée à l'hygiène de vie et à l'alimentation.
Un déséquilibre de la flore intestinale, une alimentation pauvre en fibres et riche en sucres raffinés, le stress et la sédentarité sont des facteurs favorisants importants.

Ce que nous pouvons faire pour améliorer les choses :

Alimentation 

🥦Privilégier les fibres solubles : Elles augmentent le volume des selles, facilitent le transit et nourrissent le microbiote intestinal. On les trouve dans les fruits et légumes (pomme, poire, lentilles, pois chiches, etc.), les céréales complètes (avoine, quinoa, etc.) et les psyllium.

🧋Consommer des aliments fermentés : Ils favorisent la croissance des bactéries bénéfiques pour le microbiote intestinal, comme le yaourt, la choucroute, la kéfir, le kombucha.

🍭Limiter les aliments raffinés et transformés : Pauvres en fibres et riches en sucres et en gras saturés, ils perturbent le transit et favorisent l'inflammation.

🫗Boire suffisamment d'eau : L'hydratation est essentielle pour le bon fonctionnement du système digestif

😁Manger lentement et mastiquer soigneusement : Cela facilite la digestion et diminue la pression sur le côlon.

En complément, il est envisageable de faire une cure de :

  • Probiotiques : pour rééquilibrer la flore intestinale et à réduire l'inflammation.
  • Magnésium : pour aider à la relaxation des muscles intestinaux et à la régulation du transit.
  • Psyllium : pour augmenter le volume des selles et faciliter le transit.

En général, on pratiquera de l'exercice physique pour stimuler le transit intestinal, on réduira ou arrêtera sa consommation de tabac et on prêtera attention à notre poids (l'obésité favorisant les inflammations).

Info +

En cas de diverticulite avérée, il est important de consulter un médecin qui préconisera un traitement antibiotique adapté ou tout autre protocole.

La naturopathie ne se substitue en aucun cas à un avis médical.
Consultez un naturopathe pour obtenir un bilan personnalisé et des conseils individualisés.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Virus, vous avez dit virus ?!

  Les infections respiratoires : comprendre et agir naturellement L’hiver, cette saison où le froid s’installe et les virus dansent joyeusement autour de nous. Face aux infections respiratoires qui se multiplient, il est essentiel de renforcer notre vitalité pour passer ces mois glacés avec sérénité . 🦠Les troubles et symptômes à surveiller Les infections respiratoires aiguës (IRA) regroupent diverses affections touchant les voies respiratoires, comme la grippe , les rhumes ou les bronchites . Elles se manifestent par des symptômes variés : toux sèche ou grasse, nez bouché ou qui coule, maux de gorge, fatigue intense, parfois accompagnés de fièvre et de courbatures. Chez les personnes les plus fragiles, ces infections peuvent évoluer vers des complications pulmonaires. Les virus respiratoires comme le virus grippal, le rhinovirus ou le VRS, se propagent facilement, en particulier dans les lieux clos et fréquentés. Il est donc important de surveiller tout symptôme persistant o...

Désolé !

"Désolé.e" : L'expression qu'on utilise trop souvent. Dans notre quotidien, il est difficile de ne pas entendre, ou de ne pas prononcer soi-même, ce mot : « désolé.e ». Un tic de langage ? Un automatisme de politesse ? Une véritable expression de regrets ? Trop souvent, ce mot est employé à la légère, vidé de son sens profond. Et si nous faisions le point sur son usage ? Une expression galvaudée Le mot "désolé.e" est censé exprimer un profond regret face à une situation où l'on reconnaît une faute ou une gêne causée à autrui. Pourtant, aujourd'hui, il est souvent détourné de son sens premier.  Qui n'a jamais entendu ou dit :  « Désolé.e, mais je n’ai pas compris... »,  « Désolé.e, mais je ne peux pas venir. » Dans ces exemples, le terme est-il vraiment pertinent ? Bien souvent, il est utilisé pour atténuer une simple constatation, une demande ou une affirmation. Il ne traduit pas toujours un réel sentiment de remords. Pourquoi s'excuse-t-on a...

Passage à l'heure d'été

Changement d'heure : comment s'adapter en douceur ? Ce dimanche 30 mars, nous avancerons nos montres d’une heure pour passer à l’heure d’été. Ce rituel semestriel divise l’opinion publique : certains y voient une adaptation nécessaire, d’autres une contrainte perturbante. Quel que soit notre ressenti, notre corps, lui, doit s’adapter à ce décalage. Voyons ensemble comment ce changement impacte notre organisme et quelles solutions naturopathiques peuvent nous aider à mieux le vivre. Un sujet qui divise Le changement d’heure a été instauré pour optimiser l’usage de la lumière naturelle et réduire la consommation d’énergie. Cependant, son efficacité sur les économies d’énergie est aujourd’hui contestée, et son impact sur le bien-être fait l’objet de nombreux débats. Si certains s’adaptent rapidement, d’autres ressentent une fatigue accrue, des troubles du sommeil ou de l’humeur durant plusieurs jours. L’impact biologique du changement d’heure Notre horloge interne, régulée par l’a...