Accéder au contenu principal

La BronchoPneumopathie Chronique Obstructive : BPCO

 

La bronchopneumopathie chronique obstructive : une maladie fréquente et aux multiples causes


Définition et prévalence

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire chronique qui se caractérise par une obstruction progressive des voies respiratoires. Elle est très fréquente, touchant environ 7,5% des plus de 45 ans en France, soit environ 3 millions de personnes. Parmi ces patients, un million présente des symptômes. La BPCO est la troisième cause de décès par maladie chronique en France, responsable d'environ 17 000 décès par an.

Les causes

L'obstruction bronchique dans la BPCO est principalement due à des lésions des voies aériennes et des poumons causées par l'inhalation de substances toxiques, dont la plus importante est le tabac. Il est important de noter que les femmes, à exposition tabagique égale, ont tendance à développer une BPCO plus tôt et plus sévèrement que les hommes. 

Outre le tabac, d'autres agents toxiques peuvent contribuer au développement ou à l'aggravation de la BPCO :

  • Les particules fines
  • Les poussières minérales (silice, amiante) et organiques (farine, coton, bois) - dans un cadre professionnel
  • Les fumées et gaz (monoxyde de carbone, oxydes d'azote)
  • Les vapeurs chimiques et solvants (toluène, xylène, benzène, formaldéhyde)
  • Les métaux lourds (plomb, cadmium, chrome, nickel)
  • Les pesticides et herbicides
  • Les émissions des moteurs Diesel

En plus de ces facteurs de risque "classiques", certains éléments intervenant tôt dans la vie, voire in utero, comme le tabagisme passif, la prématurité ou les infections respiratoires, peuvent favoriser l'apparition de la BPCO en perturbant la croissance pulmonaire.

Détection précoce : un enjeu crucial

Le diagnostic de la BPCO repose sur des symptômes tels que la toux chronique avec expectorations, l'essoufflement et les infections respiratoires basses à répétition, chez les patients à risque (âge > 40 ans / tabagisme > 10 paquets par années / exposition professionnelle / chauffage au bois...). 

Cependant, ces symptômes apparaissent souvent tardivement dans l'évolution de la maladie. C'est pourquoi il est essentiel de mettre en place une stratégie de détection précoce dès l'âge de 40 ans chez les sujets à risque. Cette détection repose, comme la confirmation du diagnostic, sur la réalisation d'épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) en milieu médical.

La prise en charge de la BPCO repose sur plusieurs piliers essentiels :

  • Arrêt du tabac
  • Activité physique
  • Vaccination
  • Drainage bronchique
  • Nutrition adaptée

Côté naturo 

Réduire l'inflammation par :

  • Alimentation anti-inflammatoire : Privilégier les fruits et légumes riches en antioxydants, les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, noix, graines), réduire les sucres raffinés, les aliments transformés et les produits laitiers.
  • Plantes médicinales : Gingembre, boswellia, griffe du chat.

Améliorer la fonction respiratoire :
  • Exercices de respiration  : Yoga, pranayama (techniques de respiration), sophrologie...
  • Plantes expectorantes : Guimauve, bouillon-blanc, pensée sauvage.
  • Huiles essentielles* : Eucalyptus globulus, pin sylvestre, ravintsara.
Renforcer le système immunitaire :
  • Apport suffisant en micronutriments : Vitamines A, C, D, zinc, sélénium.
  • Supplémentation en probiotiques** : Pour soutenir la flore intestinale, essentielle pour un système immunitaire fort.
  • Plantes immunostimulantes : Échinacée, ginseng, astragale


Il est important de noter que la naturopathie ne se substitue pas à la médecine conventionnelle. Elle doit être utilisée en complément d'un suivi médical et des traitements prescrits par le médecin.

En consultation, nous élaborerons un programme personnalisé qui tiendra compte vos besoins spécifiques.

Pour toute question ou rendez-vous, suivez le lien : https://www.gaia-naturoreflexo.fr/rendez-vous


* Les huiles essentielles sont des substances puissantes et concentrées qui doivent être utilisées avec précaution. Avant de les utiliser, il est important de se renseigner auprès d'un professionnel qualifié et de toujours respecter les consignes de sécurité.

** Avant de prendre des compléments alimentaires, il est important de consulter votre médecin, naturopathe ou un pharmacien, en particulier si vous prenez des traitements médicamenteux ou si vous souffrez d'une maladie chronique.


Source : Vidal, article du DR Hoppenot

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Virus, vous avez dit virus ?!

  Les infections respiratoires : comprendre et agir naturellement L’hiver, cette saison où le froid s’installe et les virus dansent joyeusement autour de nous. Face aux infections respiratoires qui se multiplient, il est essentiel de renforcer notre vitalité pour passer ces mois glacés avec sérénité . 🦠Les troubles et symptômes à surveiller Les infections respiratoires aiguës (IRA) regroupent diverses affections touchant les voies respiratoires, comme la grippe , les rhumes ou les bronchites . Elles se manifestent par des symptômes variés : toux sèche ou grasse, nez bouché ou qui coule, maux de gorge, fatigue intense, parfois accompagnés de fièvre et de courbatures. Chez les personnes les plus fragiles, ces infections peuvent évoluer vers des complications pulmonaires. Les virus respiratoires comme le virus grippal, le rhinovirus ou le VRS, se propagent facilement, en particulier dans les lieux clos et fréquentés. Il est donc important de surveiller tout symptôme persistant o...
Enregistrer un commentaire
Lire la suite

Désolé !

"Désolé.e" : L'expression qu'on utilise trop souvent. Dans notre quotidien, il est difficile de ne pas entendre, ou de ne pas prononcer soi-même, ce mot : « désolé.e ». Un tic de langage ? Un automatisme de politesse ? Une véritable expression de regrets ? Trop souvent, ce mot est employé à la légère, vidé de son sens profond. Et si nous faisions le point sur son usage ? Une expression galvaudée Le mot "désolé.e" est censé exprimer un profond regret face à une situation où l'on reconnaît une faute ou une gêne causée à autrui. Pourtant, aujourd'hui, il est souvent détourné de son sens premier.  Qui n'a jamais entendu ou dit :  « Désolé.e, mais je n’ai pas compris... »,  « Désolé.e, mais je ne peux pas venir. » Dans ces exemples, le terme est-il vraiment pertinent ? Bien souvent, il est utilisé pour atténuer une simple constatation, une demande ou une affirmation. Il ne traduit pas toujours un réel sentiment de remords. Pourquoi s'excuse-t-on a...
Enregistrer un commentaire
Lire la suite

Passage à l'heure d'été

Changement d'heure : comment s'adapter en douceur ? Ce dimanche 30 mars, nous avancerons nos montres d’une heure pour passer à l’heure d’été. Ce rituel semestriel divise l’opinion publique : certains y voient une adaptation nécessaire, d’autres une contrainte perturbante. Quel que soit notre ressenti, notre corps, lui, doit s’adapter à ce décalage. Voyons ensemble comment ce changement impacte notre organisme et quelles solutions naturopathiques peuvent nous aider à mieux le vivre. Un sujet qui divise Le changement d’heure a été instauré pour optimiser l’usage de la lumière naturelle et réduire la consommation d’énergie. Cependant, son efficacité sur les économies d’énergie est aujourd’hui contestée, et son impact sur le bien-être fait l’objet de nombreux débats. Si certains s’adaptent rapidement, d’autres ressentent une fatigue accrue, des troubles du sommeil ou de l’humeur durant plusieurs jours. L’impact biologique du changement d’heure Notre horloge interne, régulée par l’a...
Enregistrer un commentaire
Lire la suite